mercredi 24 août 2016

L'Union en Famille: Gérer le trop plein émotionnel des enfants

  



    La fin des vacances approche et l'impression que nos enfants soient plus excités,excitables n'est pas une illusion !
 Non, ils le sont plus en ce moment car eux aussi appréhendent ou languissent de retrouver les copains de l'école. Et vous les parents, vous avez soit repris le travail soit vous arrivez en bout de course et avec un peu de honte, vous aimeriez que la rentrée des classes soit plus proche ! Aucune culpabilité : ce sentiment est normal. Quand nos enfants sont continuellement avec nous, on peut se sentir proche de l'épuisement et lorsqu'ils sont absents,ils nous manquent cruellement... C'est ce que l'on nomme la dualité parentale.

Dans cet article, il sera question de parvenir à gérer les trop pleins émotionnels des deux partis : le parent et l'enfant. Comment parvenir à canaliser son enfant lorsque soi-même, on se sent à bout ?



Observons :

J'ai accouché il y a maintenant un mois de notre troisième enfant: un petit garçon, Icare. Son frère et sa sœur sont comblés . Mais respecter son sommeil est une des règles les plus compliquées à respecter, pour eux. De ce fait, gérer ses réveils intempestifs, l'allaitement tout en ne négligeant pas les besoins élémentaires comme ludiques des deux aînés est pour moi important.Si les règles énoncées sont respectées: cela se fait avec facilité.
Les règles étant de ne pas réveiller Icare, de ne pas crier, ne pas sauter sur le canapé, ranger les jeux au fur et à mesure que l'on n'y joue plus etc...
Ces règles sont connues de mes deux premiers enfants et ils sont en age de les comprendre. Or, de manière régulière et systématique, ils franchissent et dépassent ces règles. Alors s’ensuivent pleurs d'Icare, fatigue parentale et rires de nos ainés...Forcément ce comportement est pour nous, parents, insupportable et surtout irrespectueux pour le bien être d'Icare.
 Mais on se dit que nos enfants, eux, ne voient pas les choses de la même manière. Alors on leur explique l'importance du sommeil pour Icare, on joue avec eux, on sort beaucoup pour faire des activités (vive le portage !)... Mais rien n'y fait, en cette fin des vacances , les règles sont difficiles à respecter... Les réponses de nos deux premiers: des hurlements, des coups de pieds... Les mots ne sont plus entendus, refus de câlins, notre patience parentale est mise à mal car l'impression d'être ignoré et surtout de devoir subir d'un coup des enfants que l'on ne reconnait plus fait mal...
Alors, quelle solution pour que cette situation de montée en pression cesse ?



Exercice :

C'est arrivé à ma fille ce matin.
Le dialogue était rompu: elle se roulait par terre et hurlait de toutes ses forces son mécontentement. Je me suis placée à sa hauteur et je lui ai demandé de choisir entre deux solutions :

- soit on respirait ensemble et jusqu'à ce qu'elle se sente mieux
-soit elle montait à l'étage dans sa chambre , je l'y accompagnais et ensuite , je redescendrais. Elle, pourra s'y retrouver, exprimer toute son énergie et lorsqu'elle se sentira mieux, pourra redescendre d'elle-même.

Arsinoé a refusé en hurlant: " NON !"
J'ai réitéré ma demande en lui limitant sa réponse dans le temps en comptant jusqu'à trois. Si la réponse n'était pas donnée, c'est moi qui serais obligée de choisir pour elle dans ce cas.
Arsinoé a refusé de choisir, j'ai donc choisi la deuxième solution. Au bout de cinq minutes, Arsinoé est redescendue en me disant :"c'est bon maman". Alors, je suis allée à sa rencontre et je me suis mise à sa hauteur afin de lui demander si elle se sentait mieux et si l'on pouvait se faire un câlin. Arsinoé m'a répondu par l'affirmative et on a pu poursuivre nos activités matinales avec sérénité.




Pourquoi cela fonctionne vraiment ?

Cette façon de procéder demeure bienveillant car on laisse des choix à l'enfant tout en lui montrant des limites. En l’occurrence, Arsinoé ne parvenait pas à apaiser son tourment et ses deux frères ainsi que nous, ses parents, nous ne pouvions échanger autour du petit-déjeuner.
Ainsi, exposer à un enfant de 3 ans des choix limités (2) puis renouveler la proposition mais cette fois dans un temps circoncis (en disant à haute voix 1.2.3) concentre l'enfant sur l'objectif de fin. Dans le cas exposé, Arsinoé ne parvenant pas à renouer avec elle-même , elle se trouvait dans l'incapacité momentané de choisir.
Par un ton calme, sans élever la voix, c'est donc moi qui choisis et qui l'accompagne dans son lieu à elle. Ce lieu, c'est sa chambre, c'est elle qui le crée , qui le modèle à son goût, c'est donc un lieu rassurant. Je la laisse tout en lui disant où je suis et qu'elle peut venir dès qu'elle se sent mieux.Mais  là ce comportement fait mal à tout le monde et est difficile à vivre pour chaque membre de notre famille.
Pendant 5 bonnes minutes, Arsinoé a laissé sortir toute sa colère et lorsqu'elle s'est sentie bien me l'a dit. Et ce n'est qu'à ce moment là que je suis allée vers elle.
Bien sûr, pour que cela fonctionne vraiment, il est important de parler dans les moments calmes des émotions qui nous traversent, du droit à la colère et que nous aussi, nous avons besoin de nous éloigner pour nous retrouver.
Si j'avais répondu avec colère au comportement d'Arsinoé, ses émotions se seraient amplifiées car si l'adulte ne parvient pas à gérer ses émotions, l'enfant se retrouve dans l'incompréhension ... En effet, comment demander à son enfant de se calmer si nous-même nous en sommes incapables ?
Alors oui l'isolement tant pour l'adulte que pour l'enfant est nécessaire pour se retrouver.

Enfin, je n'utilise pas le : "tu " avec des phrases du style :"tu es impossible, tu ennuies tout le monde...", je privilégie les expressions suivantes : "ce comportement te fatigue et nous fatigue, ce comportement n'est pas possible..."
Car il s'agit bien d'un comportement soit un moment passager et non un trait de son caractère défini qui est sous-entendu dans un "tu" accusateur. D'où l'importance dans un conflit, de s'abstenir d'employer le "TU".


L'important dans ces situations est de ne surtout pas attendre le non-retour de nos émotions. Lorsque le dialogue est rompu et que l'on sent l'exacerbation, la colère monter en nous, la solution exposée précédemment permet d'anticiper un comportement non-bienveillant.

Quels résultats à long terme ?

Cet outil de gestion fonctionne tant avec les enfants qu'avec les adultes. Concernant les parents donc vous, il est bon que vous l'utilisiez pour vous-même lorsque cela est nécessaire et que vos enfants puissent voir que vous l'employez avant même de leur proposer.
Des échanges sur la gestion et reconnaissance des émotions seront aussi nécessaires.
L'enfant se sent accompagné dans ses émotions par un adulte compréhensif mais il se sent également écouté lorsque l'adulte nomme des propositions d'émotions et surtout l'enfant se sent reconnu par un adulte calme et poseur de limites. C'est l'enfant lui-même qui apprend à reconnaitre quand il se sent prêt à revenir vers les autres et ce n'est surtout pas l'adulte qui lui impose. L'enfant apprend ainsi petit à petit à écouter son corps et à se responsabiliser. Lorsqu'il se sent prêt, il sait qu'un adulte est là pour l'accueillir et le câliner, cela lui aide à développer sa confiance et tout son potentiel futur.

"N'oublions pas que les petites émotions sont les grands capitaines de nos vies et qu'à celles-là, nous y obéissons sans le savoir"
                                      Vincent Van Gogh












mardi 1 mars 2016

Comment gérer son temps avec un ou plusieurs enfants ?




Cette question revient souvent lorsqu’on est parent. En
effet,  apprendre à coordonner son temps
personnel, professionnel tout en intégrant ce temps familial est un
incontournable du quotidien. Souvent c’est une source de stress et d’angoisses
pour les parents qui souhaitent parvenir à tout concilier. Sans compter qu’une
certaine culpabilité peut poindre lorsqu’on ne parvient pas à répondre à nos
besoins et à ceux de notre entourage, on ne se sent pas en adéquation avec ce
que l’on aimerait transmettre de nous-même : c’est un véritable défi que
nous lance la vie moderne.
Or, il est possible de parvenir à créer un équilibre  entre tous ces objectifs et garantir à chacun
et surtout à soi-même, une part de temps et d’attention. Le secret ? Il va
vous être dévoilé au cours de cet article.



 Observons :

Dans l’idée de préparer nos prochaines vacances, je me rends
compte trois jours avant de partir que j’ai oublié de rendre les livres et les
jeux empruntés. Or, travaillant, je n’ai que le mercredi de libre afin
d’insérer cette tâche dans un mercredi d’ores et déjà bien chargé :
coiffeur à 13h00, dentiste 16h00, courses aux cadeaux et vêtements. Sans
compter que la présence de mes enfants lors de la remise des emprunts nécessite
forcément une envie de jouer à la bibliothèque ou ludothèque.
Alors que faire ? Les laisser dans la voiture ?
Cela me fait peur pour leur sécurité et par ailleurs, les enfants vont
forcément reconnaitre le lieu: j’appréhende leur mal être et leurs
supplications. Je vois que je n’ai pas le choix et je décide d’inclure un temps
ludothèque dans ma matinée.  J’estime un temps d’1h00 de jeux où je serai à leurs côtés pour partager leurs envies et
leur imaginaire. Par contre, j’établis mentalement que le trajet pour accéder à
la ludothèque nécessite 20 minutes, qu’ils ont besoin de 40 minutes pour se
préparer et petit-déjeuner  et j’anticipe
ainsi leur lever.
Mais, si je souhaite être à l'heure  à mon rendez-vous chez le coiffeur, j’anticipe le trajet
 pour aller en ville et où je vais garer
la voiture. Il faut également que nous puissions manger  avant pendant au moins une heure  Je choisis un lieu proche de chez le coiffeur
et apprécié des enfants, j’assure ainsi un succès auprès de mes enfants ! Par
contre, je sais que mon rendez-vous chez le coiffeur durera 2h30 minimum, alors
comment les occuper pendant tout ce temps ? Dans ce cas et
exceptionnellement, je prévois de leur laisser regarder, sur mon téléphone,
leurs dessins animés. Aussi, règle très importante : vérifier le niveau de
batterie et la charger (si cela n’a pas été fait dans la nuit) au moment où les
enfants se réveillent !
Enfin, pour aller du coiffeur chez le dentiste, j’organise
le trajet  en métro ce qui plaira aux
enfants et les amusera. Chez le dentiste, je sais que celui-ci a tout pour
occuper les enfants pendant les soins de maman !
De ce fait, chaque partie de cette journée censée être
difficile à gérer avec deux enfants et moi, j’oubliais de le mentionner,
enceinte, se déroula parfaitement. Car, chaque moment a été consciencieusement
appréhendé et surtout intercalé de pauses ludiques  destinées uniquement au défoulement  des enfants.
J’ai remercié mes enfants après mon rendez-vous chez le
dentiste pour leur comportement et leur responsabilisation. Il étaient très
fiers en entendant mes mots.


Exercice :

Gérer son temps de manière optimum avec ses enfants c’est
apprendre à visualiser les données que nous maitrisons et prévoir des temps
aléatoires qui sont indépendants de notre volonté comme : une mauvaise
circulation routière, une panne de métro, un retard de service au restaurant (privilégiez
donc les restaurants avec buffets en libre- service)…
Cette visualisation est obligatoire pour cadrer les
objectifs d’une journée marathon mais également pour en discuter avec les
enfants et les rassurer sur le déroulement de celle-ci. Il ne faut pas avoir
peur d’en parler 2/3 jours avant avec des enfants ayant au moins 4 ans. Ils
peuvent bien visualiser avec vous cette journée et surtout ils se sentent
inclus dans votre vie et voit l’importance que vous leur accordez  en partageant avec eux cet emploi du temps.  Et pour vous, ce n’est plus une source de stress
car vous aurez appréhendé les horaires et surtout vous sentirez que vous
optimisez à la fois votre temps de rendez-vous obligatoires tout en partageant un
temps familial heureux.
Si vous avez du mal au début à visualiser mentalement vos
objectifs, n’hésitez pas à prendre une feuille et un crayon afin d’écrire les
étapes  et entre chacune d’elles,
prévoyez des temps intermédiaires qui éviteront l’ennui ou l’énervement de vos
enfants. Préparez les modes et temps de trajets (il existe de nombreuses
applications Smartphone le permettant).
N’oubliez pas lors de la fin de la validation de vos
objectifs de remercier vos enfants pour leur participation et leur patience. Félicitez-vous
aussi pour  votre comportement et d’être
parvenu à visualiser une journée marathon. Et si vous n’avez  fait qu’une partie de vos objectifs,
félicitez-vous également car c’est tout de même une réussite § Soyez indulgent
et bienveillant envers vous-même.

Pourquoi cela marche vraiment ?

La prévisualisation des événements d’une journée mentale ou
par écrit fonctionne du moment qu’il y a une certaine souplesse dans le cadre
temps. Elle permet de prendre le temps d’expliquer aux enfants ce qui les attend.
En leur disant, on se répète cet emploi du temps et cela rassure à la fois
notre enfant et nous-même. On a une certaine maitrise sur le temps  et on s’allège d’un stress inévitable et forcément d’énervements vis-à-vis de nos enfants comme de nous-même.




Quels résultats à long terme ?

Adopter cette habitude de prévisualisation, c’est
s’affranchir de règles sociales qui demandent à l’enfant de suivre sans
broncher ses parents .Ces derniers s’évertueront à le maintenir dans un calme
apparent en puisant dans leur énergie de manière excessive. De ce fait,
agacements, énervements et cris de part et d’autre vont poindre. Peut-être que
les objectifs seront atteints mais à quels prix ? Douleurs psychologiques,
physiologiques (maux de ventre, de dos, de tête…)
Or, lorsqu’il est possible d’éviter tout ces désagréments,
pourquoi ne pas faire autrement ? Vous ne prenez aucun risque à tenter
d’optimiser votre temps et votre santé.
Vous pouvez ainsi responsabiliser très tôt votre enfant en
partageant avec lui vos impératifs tout lui montrant que vous pouvez être un
parent créatif et ingénieux dans la gestion de ce temps. Pourquoi ne pas lui
proposer même un jeu ? Je dirais que lorsque l’enfant grandit et quand
vous le sentez capable, vous pouvez même lui proposer d’organiser cette
journée. Et chacun de votre côté, vous pouvez élaborer une optimisation et
ensuite comparer laquelle des deux est la meilleure ! Vous pouvez ainsi
échanger vos idées, mettre en lumière vos envies et obligations… Ce moment de
préparatifs devient un temps d’échanges et de discussions qui apprend à la fois
l’écoute, l’ouverture d’esprit et la gestion du temps. 

Alors épanouissez-vous dans vos obligations et vie familiale, rien n’est opposable, tout est conciliable !







mercredi 30 septembre 2015

L'école... sans la pression , la vie...autrement.







La rentrée vient de se dérouler il y a quelques semaines et il parait bon d'établir un bilan émotionnel. Que ressentez-vous lorsque vous déposez ou récupérez votre enfant à l'école. Quelles sont les questions ou les phrases qui vous viennent à l'esprit ?
Quelles sont les émotions que vous ressentez ? Vivez-vous à travers votre enfant vos craintes ou doutes de votre passé de petit écolier ?

Nous allons aborder au travers de cet article tout ceci et comment peut -on aller au delà de sa propre histoire  par des outils utilisés en psychothérapie positive ?

Observons :

L'âge moyen de la rentrée à l'école est trois ans. Certains enfants se sentent plus prêts que d'autres à aborder ce nouveau chemin. C'est pour beaucoup un nouveau rythme . Si pour un enfant tout ceci est nouveau et s'il va situer sa démarche dans la découverte du lieu, des personnes, du matériel ... Qu'en est-il de votre vision ? Avez-vous discuté de tout ceci avant la rentrée de votre enfant ?
Pour beaucoup de parents, l'école est un enjeu et souvent, on n'hésite pas à dire : "mais si, l'école c'est bien , tu vas apprendre plein de choses, tu vas découvrir de nouveaux petits copains..."
Dans le fond, tout ceci est vrai ...
Mais lorsque vous retrouvez votre enfant le soir, votre besoin d'être rassurée sur sa journée ne vous amène-t-il pas à lui demander : "Alors comment c'était ? Qu'as-tu fait ? ..." Et je suppose que dans la plupart des cas, vous avez des réponses très peu détaillées ...
Et lorsque l'enfant grandit: "As-tu bien travaillé ? Qu'as-tu appris ? As-tu écouté la maîtresse/le professeur ?..."

Ces questions sont pour les parents justes car ils sont inquiets pour leur enfant. Quant à l'enfant lui-même, ce questionnaire quotidien peut devenir très rapidement rébarbatif...

Si je prends l'exemple de mon fils, lorsqu'on lui demande: " En quelle classe es-tu ?"
Sa réponse :"Occitan". Il est dans une calandreta, une école alternative immersive occitan . Pour lui, en pédagogie Freinet, il ne se sent pas dans une classe mais bien dans un groupe uni . En effet, discerner les classes c'est déjà instaurer une classe, un niveau et donc une comparaison avec d'autres enfants.
On peut s'interroger sur le besoin de niveau, de section par rapport à un ensemble maternelle. Est-ce vraiment utile ? Tout l'intérêt de la question est de bien percevoir qu'il y a peut-être d'autres questions que l'on pose rarement et qui amèneront les enfants et les parents dans un échange complètement différent sur la vision du temps passé à l'école.




Exercices :

Un premier exercice que l'on nommera reformulation permet de modifier l'angle des questions.

- Qu'as-tu fait à l'école ? se transforme en : Aujourd'hui, as-t ressenti du bonheur à être avec tes amis?
- Qu'as-tu appris à l'école ? se transforme en : Aujourd'hui, as-tu aimé entendre de nouvelles choses ?
- Est-ce que tu as écouté la maîtresse/le professeur ? se transforme en : Aujourd'hui, as-tu apprécié les moments avec ta maîtresse/ton professeur ?

Ces reformulations permettent de renforcer les émotions et les sentiments de votre enfant. Ce sont des questions ouvertes qui se fixent sur un ressenti et non sur des visées apprentissages pures.

Un deuxième exercice : appelé le moment d'échanges des trois bonheurs

Cet exercice consiste à prendre le temps, le soir, d'échanger pour chaque membre de la famille sur nos trois moments préférés de la journée qui vient de s'écouler. Ces moments préférés sont divers et peuvent être:
- avoir senti une belle odeur
- avoir vu une jolie fleur
-avoir aimé discuter avec une personne ...
Cela peut-être une petite chose comme une grande, peu importe, du moment que vous vous rappelez de ce bon moment passé. Pour votre enfant, c'est la même chose. Et si au début, cela peut paraître compliqué, l'habitude de ce rituel facilitera les échanges.




Pourquoi cela marche vraiment ?

Concernant le premier exercice, les reformulations accentuent l'intérêt des moments passés avec autrui et amènent l'enfant à ressentir l'instant passé. L'intérêt est d'amener l'enfant à intégrer ce questionnement et à se l'appliquer au moment où il vit les choses. C'est ainsi qu'il apprend (sans s'en rendre compte) un grand outil de la psychothérapie positive : la pleine -conscience ou mindfullness.
Cet outil permet d'apprécier l'instant présent et vivre pleinement les actions qui se déroulent autour de nous. La concentration est ainsi à son maximum de la potentialité possible.

Le deuxième exercice est un soutien au premier exercice car il instaure la pleine conscience au quotidien par tout les membres de la famille.  On amène l'enfant à établir un bilan de sa journée.Et lorsqu'un enfant se rend compte que ses parents, frères ou sœurs utilisent cet outil également , c'est sa confiance à exprimer ses émotions, ses sentiments et ressentis qui est décuplée. Au travers du cercle familial, le soutien peut-être grand pour développer l'expression et l'autonomie émotionnelle de l'enfant.
Mais cet exercice développe également l'écoute envers l'autre, l'empathie qui est quelque chose de naturel mais qui peut s'étioler lorsque l'enfant grandit ...

Ces deux exercices travaillent sur la pleine-conscience, les échanges et l'empathie. Ils apportent beaucoup de sérénité dans les échanges familiaux car chaque membre sait que les autres ont la capacité de l'écouter.


Quels résultats à long terme ?

L'enfant qui grandit dans un cercle familial pratiquant la pleine-conscience va utiliser cet outil naturellement. En grandissant, il y mettra un terme et en comprendra les nombreux enjeux à pratiquer au quotidien cette méthode.
Ainsi, il a été reconnu scientifiquement par Martin Seligman ( psychologue et fondateur de la psychologie positive) qu'utiliser un outil si positif améliore le quotidien des personnes. Ces dernières sont moins sujettes au stress,à la tristesse ou à la dépression. En effet, lorsque l'individu ressent même brièvement un état négatif, il va s'en rendre compte et va adopter une stratégie de pleine conscience de manière naturelle. Il va ainsi prendre de la distance face à son état, l'observer sans juger ( visualisation d'un nuage qui passe) , remarquer ce qu'il ressent physiquement (douleurs au ventre, maux de tête...)et mentalement (idées noires qui défilent) et laisser aller cet état pour s'attacher à des moments positifs qu'il vient de vivre ou qu'il a vécu quelques jours avant.
Ce processus rend maître la personne de ses émotions et la renforce dans sa confiance. Offrir cet outil à son enfant, cette habitude de vie c'est lui permettre d'explorer librement son réservoir émotionnel sans juger, sans culpabiliser en étant tout simplement à l'écoute de son corps et de son mental.

Les enfants sont étonnants et apprennent généralement très rapidement à utiliser cet outil. Certains même le fond naturellement :"maman je me sens triste et j'ai mal à la tête". L'essentiel étant dans l'accompagnement et établir ce rituel avec les questions du premier exercice permet sur le long terme de faire grandir l'individu qui sommeille en nous tous.
L'école peut faire grandir mais utiliser ce que votre enfant y ressent va le transformer et vous aussi !

Alors en pleine conscience êtes-vous prêt ?


mercredi 29 juillet 2015

Se protéger des remarques et conseils non sollicités au sein de la famille



Aujourd'hui je centrerai mon sujet sur un thème très demandé en cette période estivale qui est l'occasion de partager des temps familiaux plus importants.
Pour certains d'entre vous, c'est l'occasion d'aller rendre visite à la famille ou c'est le moment de visites à votre domicile de la famille...
Or, il n'est pas toujours évident de se sentir observé, scruté voire dénigré dans notre façon de vivre les relations avec nos enfants.L'enfant est devenu un enjeu où chacun peut s'arroger le droit de critiquer les choix parentaux sous le prétexte du lien du sang. Ce lien cristallise de nombreux nœuds relationnels et lorsqu'on tend à s'éloigner des champs éducatifs traditionnels, c'est un malaise qui peut subvenir initiateur de tensions et de crises plus ou moins aiguës.
Comment se défaire de ces relations qui peuvent vite devenir toxiques et se protéger soi-même afin de demeurer le parent habituel que nos enfants connaissent malgré un climat tendu ?


Observons :

Dans mon exemple de cet article , je vais aller dans un champs plus général pour aller vers votre ressenti émotionnel. Cela me semble important car chacun d'entre nous avons vécu ces situations et tout l'intérêt est de s'en défaire.
Il vous est surement arrivé des situations familiales où des membres peuvent avoir eu un regard surpris par vos choix d'allaitement, de portage , de DME ( Diversification menée par l'enfant), de co-dodo, de communication bienveillante, d'IEF ( Instruction en famille) ou d'écoles alternatives, de communication non violente... Vos choix deviennent le temps d'une conversation source de conflits : "tu vas faire de ton enfant un capricieux", "tu vas le mettre sous cloche mais il faut qu'il connaisse la vraie vie", " tu vas l'allaiter jusqu'à quand ? Il va falloir que tu arrêtes quand même, il faut savoir couper le cordon", "tu vas en faire un être a-social, c'est finalement de la maltraitance de ne pas le mettre avec tous les autres..."
Je passe sur les nombreux propos accusateurs, blessants et humiliants que vous êtes susceptible d'entendre. Vous croyez en vos choix et subir de la part de votre famille autant de critiques peut vous mettre à mal. Certains d'entre vous, c'est la colère qui surgira et une réponse acerbe et violente pourra être entendue par votre cœur, pour d'autres , c'est la tristesse qui vous envahira voire le désespoir de ne pas être compris par les membres de votre propre famille...
Dans tout les cas, vous êtes heurté et vous vous sentez démuni par tant d'incompréhensions...Comment des personnes qui vous connaissent depuis votre naissance peuvent-ils autant douter de vous ?
Observez ce qui se passe en vous et voyons ce qui est possible de changer...




Exercice:

Chacun d'entre nous, avons vécu ces situations et tout l'intérêt est de s'en défaire.Aussi, en allant vers votre ressenti intérieur, nous allons repérer ces émotions et apprendre à les canaliser.
La toute première étape de cet exercice est inconfortable car je vais vous demander de visualiser la dernière scène où un membre de votre famille vous a ouvertement critiqué dans vos choix éducatifs. Fermez les yeux et respirez profondément, réentendez les mots dits par votre interlocuteur, essayez de revoir son regard et ses gestes.

1.Essayez de ressentir à ce moment là les émotions qui vous traversent : la peur, la colère, la tristesse,la culpabilité ?

2.Qu'avez-vous envie de faire sur le moment :fuir, parler avec violence, crier, pleurer ?

3.Prenez en considérations ces ressentis et votre envie d'action, regardez ceci et inspirez.

4. Inspirez et Expirez jusqu'à retrouver l'apaisement dans votre corps.

5. L'état des lieux étant fait, accordez vous un moment pour comprendre pourquoi les propos de votre interlocuteur ont provoqué ce tsunami d'émotions en vous.
Pour cela, tentez de répondre à cette question : aurais-je ressenti les mêmes sensations si un inconnu avait tenu des propos identiques ?
N'hésitez pas à prendre une feuille et tracer une ligne verticale au milieu:d'un côté les émotions , les ressentis et l'envie d'actions liés aux propos du membre de votre famille et de l'autre, la même chose mais avec un interlocuteur inconnu. Cela vous permettra de comparer visuellement votre réaction.

Ce travail a pour but de mettre en exergue que tout est question de positionnement et de filtre. C'est la manière dont vous décidez de regarder l'extérieur et le filtre que vous souhaitez utiliser qui influeront sur vos émotions internes.Tout est question de point de vue.L'exercice précédent tendra à vous le prouver. Il est certain qu'apprendre à changer ses filtres est un travail quotidien mais qui mérite cette habitude mentale.
Un outil d'accompagnement quotidien existe , il s'agit de la méthode ho'oponopono (mouvement d'origine hawaïen et largement vulgarisé par Marie-Elisa Hurtado-Graciet).
Le principe ? Mes pensées créent la réalité physique que je vois et quand mes pensées sont chargées de mémoires négatives, elles vont se manifester sous forme de conflits.Ces mémoires nous appartiennent ou non et tout l'intérêt est de s'en décharger.
La deuxième étape que je vous propose est de nettoyer vos mémoires régulièrement le matin, en journée (dès que vous ressentez une émotion négative) et le soir.
Quatre mots sont importants dans la philosophie ho'oponopono:
-DESOLE :l'idée étant de ressentir que l'on prend la responsabilité de nos émotions
-PARDON:l'idée n'est pas de s'excuser mais se dire pardon pour avoir été dirigé par des programmes émotionnels
-MERCI: afin de remercier de nous avoir aidé à prendre conscience de ces mémoires négatives. C'est un merci qui nous permet de changer de perspectives.
-JE T'AIME: c'est une opportunité pour aimer ces mémoires qui nous permettent de nous transformer et de devenir amour.

Pour nettoyer ces mémoires, il vous suffit d'instaurer la respiration carrée :
-inspiration, on dit DESOLE
-on bloque l'air, on dit PARDON
-expiration, on dit MERCI
-on bloque l'expiration, on dit JE T'AIME



Pourquoi cela marche vraiment ?

Dans cette philosophie, il n'y aucune notion de culpabilité mais uniquement une prise de conscience que ces mémoires gouvernent nos émotions. Si nous décidons chaque jour de dire ces quatre mots en inspirant et expirant, on accepte d'accueillir l'Amour et on ne regarde plus la personne qui tient ces propos si négatifs de la même manière. En effet, puisque notre ressenti provient de nos mémoires, il suffit de les considérer, de les accepter mais il n'est plus question de ressentir de la colère ou de la tristesse voire de la culpabilité puisque l'on décide de prendre la responsabilité de nos émotions. C'est donc nous qui contrôlons ce que l'on décide d'être et ce n'est plus l'autre. C'est très libérateur de comprendre que tout vient de notre intérieur et que l'on a le pouvoir de choisir ce que l'on souhaite.
Vous avez les manettes de votre vie, ne laissez plus autrui gouverner pour vous !




Quels résultats à long terme ?

Si vous décidez de pratiquer Ho'oponopono quotidiennement, vous ressentirez une force positive qui ne cessera pas de grandir. Elle vous permettra de vous sentir bien et uni avec ce que vous souhaitez transmettre et rejaillir de vous-même. Vos proches pourront critiquer, tenter de vous blesser mais vous saurez écouter ces mémoires et vous en décharger. Vos enfants verront en vous une personne emplie d'Amour et qui même lorsqu'elle est attaquée demeure confiante, solide et bienveillante. Alors, à votre avis, que penseront vos enfants de vous ? Les résultats: n'hésitez pas à les partager en commentaires de cet article, cela peut être très intéressant...

N'ayez pas peur d'être vous-même, comprenez-vous et vivez !




Pour aller plus loin:
Hurtado-Graciet Maria-Elisa et Dr Bodin Luc Ho'oponopono . Le secret des guérisseurs hawaïens.
Edition Jouvence. Les Maxi-Pratiques.




vendredi 10 juillet 2015

Accompagner son enfant de moins de 4 ans dans le prêt du jeu


Suite à des demandes sur ce sujet, je me suis décidée à vous proposer cet article.
La notion de prêt du jeu est une notion que la société dans laquelle nous vivons, impose afin de créer une bonne personnalité chez nos enfants. Pour beaucoup, il est important qu'un enfant prête ses jeux à ses petits camarades et à tout âge ! Or, il est difficile d'englober tout les âges et surtout , nous allons le voir, ce n'est pas si bon pour notre enfant...




Observons :

Moments de jeux entre mes enfants au parc: l'un d'eux sort tout les porteurs afin de créer une course de bolides sur la partie goudronnée de l'aire de jeux. Quelle bonne idée !
Un petit copain apporte le porteur rose et décide d'y monter dessus afin d'effectuer la course. Ma fille Arsinoé se met aussitôt à hurler et pousse le petit copain afin qui lui rende son porteur. Le petit s'exécute et prend alors un autre porteur Coccinelle . Mais aussitôt, Arsinoé se raidit, hurle de nouveau et pleure afin que le petit copain laisse le porteur Coccinelle...
Un témoin de la scène me dit que cette petite a vraiment un fort caractère et ne veut rien prêter...
A ces propos, je ne rétorque rien et je m'isole dans le concept de la bulle.
Pour résoudre cette tragique histoire, je décide de stopper le jeu, de faire une pause :tout le monde s'assoit et on prend le temps d'apaiser les pleurs d'Arsinoé.
La difficulté ici est que le premier porteur est un cadeau que je lui ai fait et le porteur Coccinelle appartenait avant, à son frère , ce dernier ayant décidé de lui offrir un jour... Il se trouve qu'Arsinoé s'est sentie spoliée de ses deux cadeaux ... Arsinoé je le rappelle a 21 mois ; comment peut-on envisager que cette petite fille ait "déjà un fort caractère" car elle ne se sent pas prête pour concéder ses jeux sur un temps court ? De notre point de vue d'adultes, nous savons que c'est pour un temps court mais comment votre enfant peut-il le savoir aussi petit ? Mentalement , il est incapable de le comprendre...Lorsque l'on donne un objet à un enfant aussi petit (inférieur à 4ans), il s'approprie complètement l'objet et ce dernier devient une part de lui-même. Or, donner une part de soi-même en pensant que l'objet disparaitra, la problématique est effrayante pour un enfant de cet âge...

Après ce moment d'accueil des émotions d'Arsinoé, on a pris le temps de circoncire l'espace de jeux afin de la rassurer et d'offrir la possibilité de changer de véhicules à tout moment . Mais on a également laissé à Arsinoé le choix d'attribuer ses porteurs à ses amis.
Ainsi, le jeu a pu reprendre dans de grands éclats de rires car la propriétaire des jeux avaient connaissance de l'espace restreint (pas de perte de vue du porteur) et était devenue la chef d'orchestre du prêt de jeux: elle était donc rassurée...



Exercice :

Lorsqu'on est confronté à une dispute de jeux au sein d'une fratrie ou de copains, en tant qu'adultes on a souvent envie d'intervenir. Je dirai, qu'il faut imaginer que vous soyez en train de vous disputer avec votre conjoint, aimeriez-vous que quelqu'un d'extérieur intervienne ?
Bien sûr, s'il y a excès de violences, notre devoir de parent est de les protéger et de leur offrir d'autres outils de communication .
Mais si cela reste une dispute non-violente, le mieux est d'observer sans réagir. En effet, l'intervention extérieure est toujours source d'amplification de la dispute.

Si vous en éprouvez des difficultés,premier outil : repensez à la question au-dessus sur la dispute au sein de votre couple.Souvent, la situation se décantera d'elle-même .

Face à ce moment de tensions, un deuxième outil: inspirez et projetez sur ces deux petits êtres la meilleure image que vous ayez d'eux.
Cette visualisation, vous pouvez la préparer en avance. Garder dans vos pensées le plus beau sourire, le plus fort câlin ou le plus bel éclat de rires que cet enfant vous aura témoigné. Une fois cette image visualisée, gardez-la précieusement car elle vous sera d'un très grand secours lors de moments difficiles avec votre enfant.
Lors de l'évacuation des émotions d'Arsinoé c'est ce que j'ai appliqué afin d'avoir un ton juste et bienveillant qui la rassure pour entendre ce que l'on pourrait lui proposer à la suite.

Enfin, dans le cadre de l'accompagnement au jeu, il est important que l'enfant connaisse l'espace où le jeu éventuellement prêté sera situé; cela lui permet d'avoir une vue sur ce jeu et l'enfant se sentira en confiance. Enfin, le mieux étant que cela soit l'enfant qui décide de prêter ou non ses jeux. Il est important de lui laisser le choix de prêter ou non. Il faut lui dire qu'il ne sera pas jugé s'il décide de ne pas prêter son jeu. Il a le choix. Il lui faudra peut-être un peu de temps : souvent un enfant à qui on laisse le choix, prêtera son jeu de lui-même dans les dix minutes qui suivent. Le tout étant de respecter le rythme de chacun.
Car, soyons franc, prêterions-nous notre voiture ou autre bien auquel on tient,  à un inconnu  ? Même nous adultes, nous éprouverions de grandes difficultés. Alors , soyons cléments avec nos propres enfants.



Pourquoi cela marche vraiment ? 

Ces deux outils fonctionnent vraiment car il nous permet en tant qu'adulte et parent de prendre de la distance par rapport à des demandes sociétales. Le premier outil permet de comprendre notre utilité ou non d'investir un champs relationnel qui ne nous appartient pas.
Le deuxième outil, permet d'intégrer une visualisation, qui, par sa force adoucit notre voix et nous permet de nous maintenir dans une zone de calme et d'acceptation sans jugement.
L'important étant d'accompagner notre enfant et non le forcer par nos mots ou gestes. Et lorsqu'on lui concède que c'est compliqué de prêter, que cela peut lui faire peur : on lui permet de comprendre les émotions qui l'envahissent. On l'accompagne ainsi dans le long chemin où à son début, son MOI est dans une suprématie totale par angoisse,vers un MOI compréhensif et confiant envers son espace et son temps

Et lorsque l'enfant dit non et que ce non est respecté, l'enfant apprend à avoir confiance en l'adulte , aux copains mais surtout en lui-même. Quel bonheur de voir que son choix est respecté ! Ce respect donne à l'enfant l'envie d'essayer le oui, même si dans un premier temps le oui pourra être timide, le oui s'allongera avec le temps...



Quels résultats à long terme ? 

De votre côté, la mise à distance de vous-même vis à vis des relations entre vos enfants et la visualisation positive vous permettront d'avoir confiance dans les capacités de votre enfant à résoudre ses conflits. Vous allez lui donner des outils sur le long terme où il verra que vous, adulte, n'intervenez que si excès de violences ou si l'on fait appel à vous. Ainsi, votre enfant verra dès tout petit que vous lui faites confiance et que même lors de tensions très fortes , vous parvenez à réguler vos propres émotions. Vous allez être des parents inspirants pour vos enfants !
Accompagner ses enfants dans le chemin du détachement c'est les accompagner dans la découverte de leur MOI et leur faire découvrir toutes les belles capacités dont ils sont capables. En grandissant, ce sont eux qui trouveront des solutions d'échanges lorsque la situation ne leur conviendra pas.

Aussi, ayez confiance en vous et en vos enfants : laissez leur le temps, le choix de prêter. Lorsqu'on interroge son propre enfant intérieur, on comprend le long chemin à parcourir pour arriver à se détacher des choses que l'on aime . Beaucoup d'adultes n'y parviennent pas ou avec beaucoup de difficultés. Écoutez cet enfant intérieur lorsque l'entourage émettra des avis sur l'importance de prêter.
Laissez son enfant dire non c'est lui permettre de grandir, de s'épanouir, de vivre !












dimanche 14 juin 2015

Comment gérer les réactions intrusives d'autrui face aux expressions fortes de votre enfant ?





  Ce nouvel article fait suite à la notion de bulle. Si vous réussissez à pratiquer la bulle avec votre enfant, il se peut malgré tout qu'autrui parvienne à être intrusif et s'octroie le droit d'intervenir verbalement.
Cela peut arriver et tout l'intérêt de cet article est de réfléchir à la façon d'être bienveillant tant pour son enfant que pour l'adulte qui est persuadé d'être aidant.



Observons :

Mon fils de 4 ans et demi rencontre un de ses auteurs préférés lors du salon du livre à Montpellier. Quel bonheur pour lui ! Il souhaite une dédicace et on décide de faire la queue, après tout ce n'est pas tout les jours que l'on a cette opportunité ! Malheureusement, pour ma fille de 21 mois, attendre aussi longtemps n'a aucun intérêt pour elle. Elle , elle a vu un parc pour enfants et elle languit d'y aller. Et, malgré mes explications qui la retiennent dix minutes, ma fille n'en peut plus et à un moment donné elle sort un torrent d'émotions sans fin... Elle se roule par terre, hurle et tape des pieds... Dans le cadre de l'éducation bienveillante, je m'agenouille et je lui montre que je suis présente et que je comprends son émoi.
Une personne derrière moi trépigne et ne comprend pas, visiblement, ma démarche. Qu'importe je suis dans ma bulle... Mais lorsque ma fille s'apaise et que je peux me relever en l'ayant dans les bras pour le câlin, cette dame me dit : "ah, elle vous mène par le bout du nez avec ses caprices ! "
Je me retourne tout en respirant, je la regarde et je lui dis avec un sourire bienveillant: "Qu'entendez-vous par caprices Madame ?"
Elle me regarde surprise et me répond que c'est lorsque l'on accepte tout de son enfant comme je le fais.
Intérieurement, cela me fait plaisir qu'elle apporte cette réponse car j'ai pu montrer à cette dame qu'accepter que son enfant évacue ses émotions ce n'est pas répondre oui à sa requête. En effet, je le rappelle, ma fille voulait aller tout de suite au parc. Donc, j'explique à cette dame que ma vision éducative était de montrer qu'exprimer ses souhaits, ses émotions étaient possibles mais y répondre tout de suite était autre chose.Et d'autre part, le câlin était là pour renouer avec l'apaisement et l'attente de la réponse positive à son souhait.
Et cette dame me rétorque que ce sont plutôt les cris des enfants qui la dérangent et qu'elle admire ma patience...Je remercie cette dame et s'ensuivit une discussion sur les émotions et justement sur le fait qu'apprendre à les libérer , les canaliser dans la bienveillance étaient une grande leçon pour ces futurs adultes;cette dame est repartie avec de nouveaux savoirs dont celui-ci : le cerveau d'un enfant de moins de 4 ans est dans l'incapacité de faire un caprice, il ne peut pas établir un jeu de manipulation. C'est physiologique ...



Exercice :

Dans le cadre de cette rencontre fortuite, si j'ai appliqué le concept de la bulle dans un premier temps, j'ai été dans l'obligation par la suite d'utiliser un autre outil.
Cet outil s'appelle la modélisation. Qu'est ce donc ?
Il s'agit d'un outil de visualisation. Lorsque vous rencontrez une personne intrusive et que vous souhaitez demeurer dans la bienveillance, imaginer une personne ou un personnage . Ayez cette image en vous, au point de vous en revêtir son costume lorsque vous vous adresserez à cette personne qui vous heurte. Ainsi, vous adopterez le ton et la stature justes tout en étant ancré dans vos propos bienveillants.
Vous pouvez dès à présent réfléchir à des personnes ou personnages, laissez aller votre imaginaire et votre envie !



Pourquoi cela marche vraiment ?

La modélisation permet de voir un échange avec une personne intrusive non plus comme une opposition où il faut avoir le dessus à tout prix mais comme un jeu de rôles. Revêtir le corps d'une personne bienveillante dans son imaginaire vous donnera la force tranquille dans cette intéraction sociale. Ainsi, vos propres émotions de colères, de mépris ou de tristesses sont évacuées par cette visualisation d'apaisement.
Dans la situation décrite précédemment, j'ai visualisé Maître Yoda ( Star Wars) au cours d'une respiration avant de me tourner vers la personne en question.

A NOTER : j'insiste sur le fait que l'on modélise des personnes en situation de bienveillance. Enfin, plus vous pratiquerez la modélisation, plus votre cerveau le percevra rapidement et s'activera en mode pilotage automatique ;-)

Quels résultats à long terme ?

Les résultats sont de plusieurs niveaux.
D'abord vous ne perdrez plus d'énergie dans des émotions négatives et vous serez ainsi fidèle au modèle éducatif que vous souhaitez transmettre à vos enfants.
Vous serez une personne qui au regard de l'autre emplira la confiance, la bienveillance et l'intégrité. Et il est très déstabilisant pour une personne intrusive de faire face à une personne qui répondra avec assurance et gentillesse.
N'oubliez jamais que vos enfants vous observent dans vos relations aux autres, vous êtes des modèles et savoir conserver son calme et son énergie sont des clefs de réussites sociales que vous offrez à vos enfants.Mais savoir utiliser son énergie et la canaliser est un cadeau, pour vous aussi .

Alors soyez joueur dans votre vie et modélisez !     :-))









mercredi 27 mai 2015

Lâchez prise...face au monde extérieur . Le concept de bulle bienveilllante.

Lâchez prise.... face au monde extérieur . 

                         Le concept de bulle bienveillante


Dans la suite de l'outil "ce n'est pas grave", je vous propose de développer le concept de la bulle.
J'entends par bulle : savoir s'isoler soi et son enfant lors d'un moment intense et difficile dans un lieu public.
Voici un autre défi qui peut paraître très compliqué et qui, avec méthode et entrainement peut s'avérer fort utile pour conserver son calme intérieur et sa bienveillance envers son enfant.
De sorte, que le défi sera d'effacer mentalement le cadre où vous êtes au moment où la scène se déroule afin d'avoir la réponse la plus juste possible vis à vis de votre enfant.Car, le regard, les commentaires , les gestes d'autrui peuvent vous influencer et contribuer à aggraver une situation déjà compliquée. Avec ce concept de bulle, il n'y a que VOUS et VOTRE ENFANT.




Observons...

La dernière expérience où j'ai moi-même appliqué le concept de la bulle , je vous la livre.

Le samedi matin, nous avons pour habitude, ma fille de 21 mois et moi, d'aller au cours de bébé nageur. Elle adore cette activité et elle est une vraie sirène : l'eau est son élément.
Or, ce jour-là, peut-être fatiguée ou autre (peu importe), elle ne souhaitait pas nager, elle désirait simplement être portée dans l'eau. J'ai abondé dans son sens , pour moi, l'essentiel se situe dans son bien-être pendant l'activité et non la stimulation (là-encore, il est question de lâchez-prise).
Au moment de sortir de l'eau, ce furent des hurlements , des mains qui frappent, des pieds qui tapent provenant de son corps...
Alors, j'ai pris ma fille , je l'ai séchée (comme j'ai pu) et habillée tout en lui répétant ces mots :
"Je comprends ta colère, je l'accepte même si cela ne me convient pas"
Un moment d'apaisement est alors arrivé et j'en ai vite profité pour m'habiller à mon tour.
Les chaussures mises, je pensais que c'était gagné...
Et d'un seul coup, ma fille s'est jetée au sol en hurlant et tapant des pieds . Je me suis tenue à côté d'elle (en évitant les coups), agenouillée et j'ai attendu qu'elle soit prête. Les maîtres-nageurs voyant la scène lui disaient qu'elle faisait du cinéma, qu'il ne fallait pas qu'elle pleure ainsi... Bien sûr, ma fille pleura encore plus fort... Ce n'était pas la réponse qu'elle souhaitait.
A un moment elle s'est arrêtée , s'est relevée et a fait cinq pas avant de reproduire les même cris. Elle a alterné ainsi la marche/cris trois fois sur les vingt mètres qui nous séparaient de la voiture.Or, sur ce chemin, une quinzaine de personnes attendant leur cours, témoin de la scène avait, très sûrement, tous un avis sur cet enfant et cette maman !
Cette expérience fut pour moi , mentalement et physiquement , épuisante énergétiquement . Mais, grâce à la méthode de la bulle bienveillante , j'ai retrouvé mon énergie globale en moins de cinq minutes.
Après la longue description de cette expérience, je vous transmets la méthode qui est simple mais redoutablement efficace !

     

Exercice: Vous et Votre enfant

Au préalable, il est important , de vous dire que je n'ai à aucun moment regardé les personnes présentes. Je n'ai vu dans mon champs de vision, que des pieds reliés aux jambes. J'étais centrée sur mon enfant et seul , m'importait son regard ,à elle. En effet, pour être dans une bulle, il ne faut chercher que le regard de votre enfant en souffrance.Car, au moment où lui décidera de vous regarder , il se rendra compte que vous êtes là avec lui.

VOICI QUELQUES AUTRES PRÉALABLES :

-Ne jamais lever la tête ailleurs
-Ne jamais entendre ou écouter ce qui pourrait être dit
-Ne jamais décrocher son portable s'il sonne , il vaut mieux rappeler ultérieurement
-Surveiller que votre enfant ne se fasse pas mal lorsqu'il ne parvient plus à se maîtriser
-Lui dire "je comprends que tu sois en colère et tu en as le droit"
-Savoir tendre les bras à votre enfant lorsque vous le sentez s'apaiser et lui proposer un câlin.

Si malgré tout, votre enfant repart dans les cris, renouvelez les conseils donnés.
Si par mégarde, vous entendez ou voyez une personne avec des mots ou gestes négatifs, inspirez puis expirez tout en visualisant une image positive de votre enfant.
Cette visualisation associée à la respiration vous permettra de vous recentrer dans la bulle de bienveillance.

Pourquoi cela marche vraiment ?

Cela marche car vous allez décider que rien ne perturbera l'expression de mal être de votre enfant. Votre enfant a le droit et le besoin d'exprimer ses sentiments. Vous êtes la personne de confiance pour votre enfant , il doit savoir qu'il peut compter sur vous . D'où l'importance d'être à son niveau visuel, centré sur lui tout en lui disant : "Je comprends que tu sois en colère et tu en as le droit".
Vous créez ainsi,entre lui et vous, au sein d'un lieu public, un vrai lien de confiance.

Construire la bulle de bienveillance vous isole du regard d'autrui et ne peut être que positif.En effet, les mots ou regards d'autrui peuvent vous atteindre et vous attrister voire vous mettre en colère.Or, ces sentiments vous feront sortir de la bulle de bienveillance et vous serez en dissonance avec votre enfant. D'où l'intérêt d'oublier le lieu et les personnes pour vous offrir le luxe d'une bulle.



Quand sortir de la bulle ?

C'est vous et votre enfant qui décidez du moment opportun . Personne n'a à juger du bon moment à votre place.
Néanmoins, lorsque vous décidez de sortir de cette bulle, assurez-vous que votre enfant va mieux.
Un dernier exercice uniquement pour vous afin de retrouver votre énergie vitale après un moment éprouvant.

Exercice 2 : POUR VOUS


Isolez-vous et faites 10 séances respiratoires ainsi décrites:

vous prenez votre nez entre l'index et le pouce et lorsque vous inspirez pendant 5 secondes, vous appuyez sur la narine droite avec le pouce droit.
Puis, lorsque vous expirez (pendant 5 secondes), vous relâchez le pouce pour appuyer avec l'index droit la narine gauche. Ainsi, l'air va alternativement de la narine droite à la narine gauche.
Ce petit exercice de 10 séances vous permettra de retrouver votre énergie pour repartir sur de nouvelles bases.C'est utile aussi car cela permet de prendre un temps pour vous , vous le méritez après un moment difficile résolu.



Prendre soin de vous, être bienveillant envers vous-même, vous permettra d'être un parent bienveillant.

Quels résultats à long terme ?


Se construire une bulle bienveillante, c'est savoir se protéger. Cette bulle ne dure qu'un temps et ne doit être qu'un outil de communication positive.Et dans le long terme, savoir utiliser cette bulle, vous permettra de ne plus être pollué par autrui. Car, la pollution des personnes négatives ne vous aidera pas à devenir pro-actif. Or, votre façon d'être dans des moments difficiles est une aide pour votre enfant qui apprend à vos côtés que la sérénité et le calme ouvrent des voies insoupçonnées vers l'action positive.Un jour, il vous surprendra à savoir utiliser cette bulle de bienveillance.

Vous lui offrez un cadeau pour la vie ! Vous êtes ce cadeau, alors bullez !!!